Des Fourmis et des Hommes
L'anatomie
Le corps des fourmis peut, selon les espèces, varier de 0.8mm à 3cm de long (pour les puissantes magnans d'Afrique, elles peuvent atteindre les 6 cm).
Leur corps est divisé en 3 parties : tête, thorax et abdomen.
La fourmi, un insecte
La tête
La tête porte les mandibules permettant de saisir ou broyer des aliments. Ces pinces dures et cornées peuvent servir aussi d'armes ou d'outils.
La tête possède aussi des organes sensoriels :
• des yeux à facettes ou composés qui leur donne une large vision à 180°, mais assez peu précise. Leur photorécepteur ne possède qu'un seul appareil dioptrique. Ces yeux composés sont en fait des ommatidies. Les fourmis voient pour la plupart de manière très imprécise et en noir et blanc. Certaines fourmis voient en couleurs selon la capacité de recomposition de l'image par le cerveau.
• les antennes composées de onze segments et recouvertes de cils tactiles (les sensilles) qui peuvent percevoir des informations comme l’odeur, la texture, le goût. . Le premier segment est long et appelé scape, le second est en forme de coude : il a un rôle de "charnière". Les autres sont plus petits et captent un ou plusieurs types de phéromones.
• les ocelles qui sont des capteurs infra-rouges permettant de distinguer les sources de chaleurs. Seules les sexués (mâles, reines) en possèdent. Ce sont trois petits yeux disposés en triangle sur le vertex, cette région du crâne située immédiatement derrière le front.
Le cerveau composé de 500.000 neurones permet l'intégration des messages nerveux issus de la transduction des signaux sensoriels dont font partie les phéromones. Il est assez peu développé (l’homme possède plus de 100 milliards de neurones) et ne permet l’interprétation que d’un nombre limité d’informations. La fourmi prise seule ne dispose pas des capacités de réaction et d’action que la fourmilière développera avec le temps.
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Les mandibules
Le Thorax
Le thorax porte 3 paires de pattes terminées par 2 griffes. Les fourmis sexuées, c'est-à-dire capables de se reproduire, possèdent aussi une paire d'ailes (les ouvrières n'ont pas d'ailes). Elles sont articulées et se terminent par deux griffes accompagnées de minuscules coussinets couverts de poils particulièrement adhérents. Les fourmis peuvent ainsi se déplacer sur des surfaces quasiment lisses ou alors très pentues. Cela leur permet donc de se déplacer sur des parois très raides et donc de vivre en montagne.
Ses capacités physiques lui permettent de supporter jusqu’à 100 fois son poids et une centrifugation égale à 10 fois la pesanteur sur Terre (ce qui tuerait un homme). Ramenée à sa taille, la fourmi est bien plus résistante et plus forte que les êtres humains. Si sa capacité intellectuelle est très limitée, sa puissance physique est au contraire, proportionnellement très développée.
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L'abdomen
L’abdomen est relié au thorax par un étroit canal. Il renferme le gésier (sorte d’estomac très musclé qui permet de broyer les aliments arrivant de l'œsophage jusqu’à un état liquide), l'intestin, le cœur, les conduits respiratoires et chez les sexués l'appareil reproducteur.
Le cœur se présente sous la forme d’un long cylindre placé le long du corps. Les fourmis n’ont pas de sang, mais de l’hémolymphe, un liquide constitué essentiellement de globules blanc. Leur système circulatoire est dit ouvert : les organes baignent dans l’hémolymphe qui circule librement dans le corps.
Le Système Respiratoire est formé d’un réseau de tubes, les trachées, qui débouchent sur l’extérieur par des ouvertures nommées stigmates.
Chez la reine, une spermathèque stocke assez de sperme pour pondre toute sa vie.
L’abdomen renferme aussi un deuxième estomac un peu spécial, le "jabot social". Cet organe permet de faire des réserves de nourriture (sucres et graisses sous forme liquide) qui peuvent être régurgitées et transmises à une autre fourmi (cette action est appelée la trophallaxie).
On trouve aussi parfois sur l’abdomen des glandes à venin leur permettant de projeter pour la majeure partie d’entre elles de l’acide formique pour détruire toutes sortes de dangers. La glande à venin s’accompagne chez certaines espèces, comme les Myrmica Rubra, d’un aiguillon utilisé pour injecter le poison directement dans une proie.
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L’alimentation
Les fourmis sont omnivores, elles se nourrissent d'aliments de toute provenance animale ou végétale. Pour le développement d'une espèce, ceci est un facteur très important et une preuve de leur force.Pour digérer la nourriture les fourmis ont développé un système de production d’enzymes digestives sécrétées à partir de diverses glandes : les glandes mandibulaires produisent des enzymes qui réduisent les aliments en aliments simples, puis, les glandes labiales et pharyngienne produisent des enzymes digestives qui réduisent les aliments simples en nutriments.
Les fourmis pour se nourrir, utilisent diverses méthodes. La première est la plus évidente, elles chassent. Les fourmis chassent en groupe et n'ont pas peur de se battre contre plus gros qu'elles. Elles possèdent des armes redoutables comme leurs mandibules, des substances de défense et bien sûr leur nombre et leur force.
Certaines ouvrières, appelées les fourrageuses explorent le terrain plus ou moins près de la fourmilière et cherchent des sources de nourriture, comme des graines, des insectes ou même des restes de pique-nique. Elles peuvent s'adapter à tout milieu à toute variation de l'écosystème. Quand les fourrageuses ont trouvé une source de nourriture, elles reviennent vers la fourmilière avertir leurs congénères et leur donner de la nourriture provenant de cette source grâce aux trophallaxies. Ensuite d'autres ouvrières viennent aider les fourrageuses pour chercher le plus de nourriture possible, et éventuellement les soldats si la source est d'origine animale.
Certaines espèces de fourmis ont développé des capacités étonnantes pour se nourrir. Les Attas par exemple cultivent des champignons. Elles commencent à couper des feuilles, puis elles les ramènent à la fourmilière pour que celles-ci fermentent et créent des champignons. Une grande partie de salles de la fourmilière est alors consacrée à cette culture.
Les Myrmicinae ont créé un accord inter-espèces. En effet, en échange d'une protection, d'une attention et de soins, les fourmis ont élevé des pucerons qui leur donnent du miellat. Cette substance très riche en sucres et en acides aminés est un mets très apprécié des fourmis, qui permet un bon développement des larves. On appelle ceci une symbiose. Deux espèces très différentes cohabitent et même s'aident.
Les fourmis fourrageuses
Les fourmis champignonistes