Des Fourmis et des Hommes
De la jungle équatoriale au Sahara, les fourmis sont partout sur la surface du globe,
seul l’Antarctique fait exception à leur incroyable colonisation.
Cette population dite myrmécéenne appartient à la famille des insectes et compte plus
de 12.000 espèces dans le monde. Les fourmis sont très nombreuses,
et même si une fourmi ne pèse que 1 à 5mg en fonction des espèces,
elles représenteraitent près des 3/4 de la biomasse des insectes.
On estime que leur poids total égale celui de tous les humains !
Quelle que soit leur espèce, toutes les fourmis n'existent que par leur appartenance à un groupe. Aucune fourmi n’a d’existence individuelle. C’est en groupe, et en groupe seulement, qu’elles surmontent les obstacles les plus contraignants de la nature. C’est bien d’intelligence de groupe dont on peut parler, comme si la fourmi n’était pas un simple individu mais le résultat d’un incroyable et complexe fonctionnement de la colonie voire même de fédérations de colonies occupant des territoires monumentaux.
Au premier regard, une fourmilière semble constituée d’individus qui remuent dans le plus grand désordre. Mais en fait, si on étudie de plus près leurs déplacements, ces derniers ne sont pas si désorganisés. La vie complexe de la fourmilière révèle un vaste réseau de communication intelligent. Tel le langage chez les humains, les fourmis possèdent d’autres moyens de communication que les chercheurs biologistes et chimistes tentent encore de décrypter. En effet, si les fourmis ne possèdent pas de cordes vocales, elles développent d’autres modes de communication adaptée à ce fonctionnement de groupe. Certaines semblent instinctivement suivre des ordres précis mais ce sont principalement des sécrétions de substances chimiques invisibles appelés phéromones qui joueraient le premier rôle dans la coordination de leur actions. Les fourmis seraient ainsi connectées.
La problématique à laquelle nous allons nous attacher dans ce Travail Personnel Encadré (TPE) s’articulera autour de la manière dont les fourmis communiquent chimiquement entre elles et se répartissent le travail pour organiser, protéger et optimiser leur fourmilière grâce à la gestion décentralisée.
Les myrmécologues étudient les fourmis en laboratoire et dans leurs conditions naturelles. Leurs structures sociales complexes et variées ont fait des fourmis un organisme modèle très utilisé. Des études sur les fourmis ont principalement été menées dans les domaines de l'écologie et de la sociobiologie.